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Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/86

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Mes vers dits par ta voix chantent à mon oreille,
Dans un rythme plus doux où tinte mon amour.
L’écho dont le refrain endort la fin du jour
Mêle à ses bruits mourants une grâce pareille.

Ce qui fut ma pensée et n’est plus qu’un regret
Se réveille et s’anime en passant sur ta bouche ;
Telle une fée apporte à tout ce qu’elle touche
Le rajeunissement et fleurit la forêt.

C’est que la source d’or de toute poésie
Réside en ta beauté comme en un lieu divin,
C’est que mon rêve obscur serait muet et vain
Si pour l’illuminer Dieu ne t’avait choisie !