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LES NAÏADES
D’APRÈS HENNER
Au bord de l’eau qui rêve et sous le ciel qui dort,
À l’urne des forêts buvant l’ombre épanchée,
Les naïades en chœur, troupe aux mortels cachée,
Tordent au vent léger leur chevelure d’or.
À les voir l’eau sourit et le ciel se recueille,
Sentant d’un jour nouveau s’emplir leur double azur
Dans les yeux doux et clairs des filles au front pur ;
L’enchantement des bois sur leur tête s’effeuille.