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LES AILES D’OR

Séparant nos chemins et t’emportant aux cimes,
L’heure endort ta beauté dans un rayonnement
Éternellement doux, et fait de mon tourment
Rouler les pleurs de feu jusqu’au fond des abîmes.

Son vol t’ouvre les cieux et me creuse la mer.
Mais ma route demeure à la tienne obstinée,
Et nous suivons, d’un pas égal, la destinée,
Toi, sur des fleurs d’azur — moi, dans un gouffre amer.