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Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/57

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LES AILES D’OR

À l’encens que le prêtre aux pieds du Dieu balance
Mon désir sans espoir et sans plainte est pareil :
Car j’ai fait mon orgueil d’adorer en silence
Ce soleil dont mon sang teint le couchant vermeil !

Dans mon cœur resté fier après la foi partie,
— Sur un autel désert tel brille un ostensoir —
J’ai gardé mon dernier amour comme une hostie
Qu’entoure de rayons la lumière du soir !