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Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/62

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APPARITION

I

Plus longtemps que mes yeux durera ta beauté ;
Autant que ta beauté durera mon supplice :
Car il n’est, dans mon ciel, astre qui ne pâlisse
Aussitôt que ton front y pose sa clarté.

Ainsi qu’un soleil d’aube il déchire les toiles
Que vainement l’oubli tendait sur mon sommeil,
Et son rayonnement implacable et vermeil
Exile de ma nuit la pitié des étoiles !