Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

III

Sa trahison n’a pas chassé de ma mémoire
La douceur de ses yeux, la pâleur de son front.
Souvent le mal d’aimer survit au bien de croire :
Comme au plaisir notre âme est fidèle à l’affront.

Non ! rien n’est mort pour moi des cruelles délices
Que verse à mes regards son être de clarté.
Le poison souille-t-il l’or sacré des calices ?
C’est d’un métal plus pur qu’est faite la beauté.