Page:Silvestre - Les Renaissances, 1870.djvu/23

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— L’eau regarde : — et l’aurore éveille,
Dans ce regard lent et discret,
Comme l’étonnement secret
D’un jeune esprit qui s’émerveille.

Comme en un rêve de candeur,
L’eau regarde, et l’étrange flamme
Des choses qui viennent d’une âme
Illumine sa profondeur.

L’œil des sources est plein de larmes
Et plein de reproches perdus,
Et des remords inattendus
S’y reflètent comme des armes

Le long d’un bouclier d’argent :
— La Vie est là qui, solennelle,
Attend et darde sa prunelle
Fixe sur le monde changeant !