Page:Silvestre - Poésies 1866-1872, 1880.djvu/209

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En vain, je l’ai chassé dans l’ombre
Que répand sur le bois épais,
Avec ta chevelure sombre,
L’heure de la nocturne paix :

Car en moi vous êtes entrées,
Plus poignantes que mes amours,
O tristesses des nuits sacrées
Pleurant sur le berceau des jours !

De vous, ô langueurs éternelles !
En moi quelque chose est resté,
Ô lassitudes maternelles
Des tristes flancs qui m’ont porté !