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Sept des chapitres mentionnés par Tcheng Hiuen ont disparu ; ce sont :

(LISTE G) : 1o Choen tien ; 2o Mi tso ; 3o les neuf chapitres du Kieou kong ; 4o I Tsi ; 5o Tien pao ; 6o Se ming ; 7o Yuen ming.

Ces sept chapitres en forment quinze, si on compte les neuf sections du Kieou kong comme autant de chapitres distincts.

Enfin seize chapitres du texte antique du Chou king traditionnel n’existaient pas du tout dans le vrai texte de K’ong Ngan-kouo ; ce sont :

(LISTE H) : 1o Tchong hoei tche kao ; 2o-4o T’ai kia ; 5o-7o Yue ming ; 8o Wei tse tche ming ; 9o-11o Grande Harangue ; 12o Ts’ai tchong tche ming ; 13o Tcheou koan ; 14o Kiun-tc’hen ; 15o Pi ming ; 16o Kiun ya.

Frappés des différences qui existent entre la liste B et la liste E, les meilleurs critiques chinois modernes se sont tous rangés à l’opinion que le texte antique de K’ong Ngan-kouo avait été perdu et que le texte que nous avons maintenant sous ce nom était apocryphe. Le texte du pseudo-K’ong Ngan-kouo CXXII-1 dut faire son apparition sous le règne de Yuen-ti (317-323), premier empereur de la dynastie des Tsin orientaux. Ce fut à cette époque en effet qu’un nommé Mei Tsi prétendit avoir retrouvé le texte de K’ong Ngan-kouo et présenta à l’empereur les chapitres qui sont aujourd’hui encore dans le Chou king. Comme d’autre part Tcheng Hiuen (127-200 ap. J.-C.) connaissait encore le véritable texte antique de K’ong Ngan-kouo, c’est pendant la centaine d’années qui s’écoula entre la mort de ce commentateur et la requête de Mei Tsi à l’empereur Yuen que ce véritable texte antique dut disparaître CXXII-2 ; on suppose que ce fut, plus exactement encore pendant les troubles qui désolèrent la période yong kia (307-313) ; on sait en effet qu’en l’année 311 le palais impérial fut brûlé et que tous les livres


CXXII-1. 僞孔氏 .

CXXII-2. Yen Jo-k’iu. dans H, T. K. K., chap. XXVIII, p. 3 r°.