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les yeux tout ce qui se passait dans les quatre directions. Il ordonna aux douze pasteurs[1]] de prendre pour règle la vertu de l’empereur[2], de pratiquer [la vertu réelle, d’éloigner les hommes artificieux. Alors les barbares Man et I se soumirent à l’envi.
Choen parla en ces termes aux (chefs des) quatre montagnes :
- — Y a-t-il quelqu’un qui puisse me servir avec zèle et illustrer les entreprises de Yao ? Je lui donnerai l’autorité pour qu’il m’aide dans les affaires.
Tous dirent :
- — Le comte Yu est intendant des travaux publics[3] ;] il est capable d’illustrer les mérites impériaux.
[Choen dit :
- — Ah ! c’est bien. Yu, vous réglerez les eaux et les
- ↑ Les douze pasteurs (de peuples) sont les chefs des douze provinces (cf. note 242).
- ↑ L’empereur n’est autre que Yao dont le bon gouvernement doit servir de règle aux douze chefs.
- ↑ Le nom de la charge d’intendant des travaux publics est ici se-k’ong : un peu plus bas, on verra que Choei est nommé à une charge identique qui est appelée kong-kong ; les commentateurs chinois se perdent dans de subtiles explications pour établir une différence entre ces deux charges ; ils disent que le se-k’ong n’exerçait ses fonctions qu’en vertu d’une délégation spéciale et temporaire, tandis que le kong-kong rentrait dans les cadres de l’administration régulière. — En réalité, se-k’ong est le nom qui fut donné sous la dynastie Tcheou (cf. Tcheou-li, article du fonctionnaire de l’hiver) au fonctionnaire qui était appelé autrefois kong-kong ; le fait que ces deux dénominations d’époques différentes se trouvent réunies dans un même texte du Chou king prouve simplement que ce texte date du moment où le titre de se-k’ong était en vigueur et où on se rappelait l’ancien titre de kong-kong sans savoir qu’il était au fond identique à celui de se-k’ong.