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système administratif calqué sur celui de l’empire du Milieu. Se-ma Ts’ien fut chargé d’aller dans les contrées nouvellement soumises pour les inspecter (texte a, ad fin.) ; il passa dans le pays de K’iong, dont on faisait la commanderie de Yue-soei ; la capitale de ce territoire était dans la vallée supérieure du Kin-cha-kiang (le haut Yang-tse des cartes européennes), non loin de la sous-préfecture de Si tch’ang, préfecture de Ning-yuen, province de Se-tch’oan. Se-ma Ts’ien franchit le fleuve et arriva dans l’ancienne principauté de Tso qui était devenue la commanderie de Chen-li et qui correspond à la sous-préfecture actuelle de Li-kiang, dans le Yun-nan. Il poussa enfin jusque chez les Koen-ming, le moderne Ta-li-fou, la tête de ligne de la route qui mène de Chine en Birmanie. En l’an 110, Se-ma Ts’ien revint à la capitale dans l’intention de faire son rapport ; il arriva juste à temps pour assister son père dans ses derniers moments.

L’autobiographie de Se-ma Ts’ien sur laquelle principalement nous nous sommes fondés jusqu’ici pour raconter ses voyages, ne mentionne aucune excursion dans le nord. Nous apprenons cependant par d’autres textes qu’il avait aussi visité les régions septentrionales ; il avait été de la montagne K’ong-t’ong qui est sur le territoire de la préfecture de P’ing-leang, dans la province de Kan-sou, jusqu’à la montagne Tchouo-lou, non loin de Pao-ngan, préfecture de Siuen-hoa, province de Tche-li XXXII-1. Sur sa route, il avait longé XXXII-2 la grande muraille construite par Mong Tien, général de Ts’in Che hoang ti ; ce rempart commençait à Kong-tch’ang fou, dans le Kan-sou, devait rejoindre la grande muraille actuelle vers Ts’ing-pien, dans le Chàn-si et suivre le tracé qu’elle parcourt encore aujourd’hui depuis cette localité jusqu’au golfe du Leao-tong XXXII-3. C’est au cours de


XXXII-1. Cf. p. 26, note 1, texte k.

XXXII-2. Cf. p. 26, note 1, texte l.

XXXII-3. Mémoires historiques, chap. LXXXVIII, p. 1 r°.