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Page:Sima qian chavannes memoires historiques v1.djvu/574

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Le roi Nan parla à Tch’eng-kiun[1].

Tch’ou assiégeait (la ville de) Yong-che[2]. Han exigea des Tcheou orientaux des cuirasses et du grain. Le prince des Tcheou orientaux, saisi de peur, manda Sou Tai[3] et lui exposa (l’affaire). (Sou) Tai lui dit :

— Pourquoi Votre Altesse s’afflige-t-elle de cela ? Votre sujet se charge de faire que Han ne demande à Tcheou ni cuirasses, ni grains ; bien plus, je puis obtenir (la ville de) Kao-tou[4] pour Votre Altesse.

Le prince Tcheou répliqua :

— Si vous en êtes en effet capable, je vous prierai de commander à tout le royaume.

(Sou) Tai fut admis auprès du conseiller d’État de Han et lui dit :

Tch’ou a commencé à assiéger (la ville de) Yong-che au troisième mois ; maintenant c’est le cinquième mois et il n’a pu la prendre ; c’est (une marque de) la faiblesse de Tch’ou. Si maintenant, ô conseiller d’État, vous exigez de Tcheou des cuirasses et du grain, ce sera déclarer votre faiblesse à Tch’ou. Le conseiller d’État[5] de Han

  1. Le texte me paraît présenter ici une lacune.
  2. Le Kouo ti tche dit que la ville de Yong-che était à 25 li au nord-est de la sous-préfecture de Yang-ti (cf. note 446). D’après Pao Piao, ce siège eut lieu pendant la 15e année (310) du roi Nan.
  3. Cf. note 509.
  4. Kao-tou était une ville de l’État de Han ; d’après le Kouo ti tche, elle se trouvait à 35 li au nord de la sous-préfecture de I-k’iue (aujourd’hui sous-préfecture de Song province de Ho-nan). Le nom de I-k’iue vient de ce qu’il y avait là deux montagnes qui se faisaient vis-à-vis comme les montants d’une porte (k’iue) et qu’entre elles deux coulait la rivière I.
  5. Ce personnage s’appelait Kong-tchong Tch’e li. La charge de conseiller d’État était une institution administrative du pays de Ts’in, mais la plupart des seigneurs avaient imité les princes de Ts’in et avaient aussi leurs conseillers d’État.