Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/120

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s’empara (du pays) de Wei[1] et opprima la commanderie de Tong. Le prince de ce pays, Kio, à la tête des siens, transporta sa résidence à Ye-wang ; il en barra les montagnes afin de protéger le Ho-nei, territoire de Wei. La septième année (240 av. J.-C.), une comète sortit d’abord du côté de l’Est ; elle apparut au Nord ; le cinquième mois, elle fut visible dans l’Ouest. — Le général (Mong) Ngao mourut. — Comme[2] (ce général) était en train d’attaquer (les places de) Long, Kou et K’ing-tou[3], (Ts’in) ramena ses soldats et attaqua (la ville de) Ki[4]. —

  1. Ts’in s’étant emparé de P’ou-yang (au sud de la préfecture secondaire de K’ai, préfecture de Ta-ming, province de Tche-li), qui était alors la capitale du royaume de Wei [b], le prince de ce royaume s’alla réfugier dans les États du roi de Wei [a] et résida dans la ville de Ye-wang (aujourd’hui sous-préfecture de Ho-nei, préfecture de Hoai-k’ing, province de Ho-nan). — Se-ma Ts’ien dit que ce prince de Wei [b] s’appelait Kio ; mais les annotations critiques de l’édition de K’ien-long font remarquer que le prince Kio ne prit le pouvoir qu’en 229 av. J.-C. ; c’est le prince dont le titre posthume fut Yuen qui régnait en 241 av. J.-C. sur l’État de Wei.
  2. La particule [] signifie ici « comme, vu que ». Comme Mong Ngao était engagé dans l’attaque de certaines places du Tche-li, sa mort soudaine obligea le roi de Ts’in à rappeler ses soldats dans l’Ouest.
  3. K’ing-tou est identifié avec la sous-préfecture de Wang-tou, préfecture de Choen-tien, province de Tche-li. La mère de Yao s’appelait K’ing-tou ; elle passe pour avoir résidé sur la montagne K’ing-tou qui est au sud de la ville de Wang-tou. — Long et Kou étaient des places voisines de K’ing-tou.
  4. Au sud-ouest de la sous-préfecture de Ki, préfecture de Wei-hoei, province de Ho-nan.