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Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/127

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le temple des ancêtres[1], puis on leur enleva leurs rangs dans la hiérarchie et on les transporta dans le pays de Chou ; plus de quatre mille familles s’établirent à Fang-ling[2]. — Le quatrième mois, il fit froid et gela[3] ; des gens moururent. — Yang Toan-ho attaqua Yen-che[4]. — Une comète parut à l’Ouest ; puis elle parut au Nord ; elle allait de la Grande-Ourse vers le Sud ; elle dura quatre-vingts jours.

La dixième année (237 av. J.-C.), le conseiller d’État, Lu Pou-wei, fut inculpé dans l’affaire de Lao Ngai et donna sa démission. — Hoan K’i fut général. (Les princes de) Ts’i et Tchao vinrent (à la cour de Ts’in) et on célébra le (rite du) vin[5]. — Un homme de Ts’i, Mao Tsiao,

  1. L’expression signifie proprement : bois à brûler pour les mânes. On désignait par là, dit Yng Chao, ceux qui étaient chargés d’approvisionner de bois à brûler le temple ancestral. Jou Choen dit que le code fixait à trois ans la durée de cette peine.
  2. Aujourd’hui, sous-préfecture de Fang, préfecture de Yun-yang, province de Hou-pe.
  3. Le quatrième mois de l’année est le premier mois de l’été ; le gel à cette époque est regardé par les commentateurs comme une marque que le Ciel répondait par sa sévérité à la cruauté du roi de Ts’in.
  4. L’emplacement exact de Yen ou Yen-che n’est pas connu ; c’était une ville de l’État de Wei qui devait se trouver non loin de la ville de Kiuen (aujourd’hui sous-préfecture de Yuen-ou, préfecture de Hoai-k’ing, province de Ho-nan. Cf. T’ong kien kan mou, 4e année du roi Chen-tsing, des Tcheou.
  5. L’expression [], proprement « installer le vin », désigne une cérémonie très solennelle où le souverain offrait du vin à la cour. Dans la biographie de Chou-soen T’ong (Mémoires historiques, chap. XCIX, p. 4 r°) on trouve l’expression [] « installer le vin rituel », ce qui justifie notre traduction : célébrer le rite du vin. De telles cérémonies ne sont relatées que quatre fois dans le T’ong kien kang mou : la 10e année de Ts’in Che-hoang-ti, la 5e et la 7e année de Han Kao-tsou, la 7e année tcheng-koan des T’ang.