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eu la vertu du feu et que les Ts’in avaient remplacé les Tcheou, il adopta comme vertu celle que (la vertu des Tcheou) n’avait pas vaincue[1] ; c’était donc maintenant le commencement de la vertu de l’eau. — Il changea le commencement de l’année[2] et les félicitations (qu’on apportait alors) à la cour. Toutes choses partirent du premier jour du dixième mois. Pour les vestes et les robes, pour les guidons en poils et les guidons en plumes[3]
- ↑ Au temps des Ts’in on admettait que les cinq éléments se succèdent en se détruisant les uns les autres ; les Tcheou ayant régné par la vertu du feu, c’est l’eau que le feu ne peut vaincre et c’est donc par la vertu de l’eau que devaient régner les Ts’in (cf. Introduction, p. CXCI, note 308).
- ↑ Les Tcheou commençaient l’année au 11e mois qui est marqué du caractère cyclique [] ; Ts’in Che-hoang-ti la fit commencer au 10e mois qui est marqué du caractère cyclique [] ; il est cependant à remarquer que ses prédécesseurs avaient déjà suivi le calendrier qui commence au 10e mois ; il n’institua donc pas un calendrier nouveau, mais étendit à tout l’empire le calendrier des Ts’in.
- ↑ L’expression [abc] désigne deux sortes d’objets : les [ac] et les [bc] ; c’étaient des hampes auxquelles étaient suspendues des sortes de queues faites en touffes de poils dans le premier cas, en touffes de plumes dans le second. Cet emploi du mot [c] est assez rare, car ce caractère désigne en général des insignes qui n’ont pas la forme de guidons ; il est cependant confirmé par les représentations de [ac] qu’on voit dessinées dans les ouvrages sur les rites (la gravure que donne le p. Couvreur à la page 950 de son Dictionnaire est assez différente des représentations auxquelles nous faisons allusion, car elle marque les touffes de plumes comme adhérant au bois de la hampe au lieu d’être suspendues en queue ou en guirlande à l’extrémité de cette hampe) ; en outre, on lit dans le Ts’ien Han chou que Sou Ou étant retenu prisonnier chez les Hiong-nou en fut réduit à garder les moutons, mais qu’il conserva son guidon impérial [c] dont il se servait comme de houlette ; ce texte implique que le [c] se composait essentiellement d’un bâton auquel pouvaient être fixés des ornements.