C’est la vingt-sixième année[1]
que le souverain empereur a prise pour commencement.
Il a réglé et égalisé les lois et les mesures
et les étalons qui servent pour tous les êtres[2].
Ainsi il a rendu claires les occupations des hommes ;
il a établi l’union et la concorde entre les pères et les fils.
Avec sagesse il a bien compris la bonté et la justice ;
manifestement il a montré la droite voie et la raison.
A l’est il a mis l’ordre dans la terre orientale
afin de supprimer[3] les batailles.
Lorsque cette affaire a été complètement terminée,
alors il s’est approché de la mer[4].
(2e strophe) Le mérite du souverain empereur
s’est appliqué avec diligence[5] aux occupations fondamentales.
Il a mis en honneur l’agriculture ; il a proscrit la dernière des professions[6] ;
les
- ↑ Cf. note 249.
- ↑ Allusion à la réforme des poids et mesures ; cf. p. 135.
- ↑ Le mot [], dit Tchang Cheou tsie, se prononce ici cheng, et non sing. Il a donc le sens de « diminuer, supprimer », et non celui d’« exciter ». Ts’in Che-hoang-ti, en mettant l’ordre dans l’est de l’empire, a supprimé les soldats, c’est-à-dire les guerres et les batailles.
- ↑ Les rimes de cette première strophe sont au chang-cheng de la première catégorie.
- ↑ L’expression [], dans le sens de « se donner de la peine pour, travailler pour », se retrouve dans le chapitre Kin t’eng du Chou king : « autrefois, le duc (de Tcheou) s’est donné de la peine pour la maison royale. »
- ↑ C’est-à-dire : le commerce ou la spéculation.