ils les ont tous pris. Il n’y a pas lieu de vous inquiéter.
L’empereur fut content.
Ou Tch’en se nomma roi de Tchao ; Wei Kieou devint roi de Wei ; T’ien Tan devint roi de Ts’i ; le gouverneur de P’ei se souleva à P’ei ; Hiang Leang mobilisa des soldats dans la commanderie de Koei-ki[1].
La deuxième année (208 av. J.-C.), en hiver, les capitaines envoyés par Tch’en Ché, à savoir Tcheou Tchang et ses collègues arrivèrent à l’ouest jusqu’à Hi[2] ; ils avaient plusieurs centaines de mille de soldats. Eul-che eut grand peur ; il tint conseil avec ses ministres assemblés et leur demanda ce qu’il fallait faire. Le chao-fou Tchang Han[3] dit :
— Les brigands sont arrivés et leur multitude est puissante ; maintenant, envoyer contre eux les (soldats des) préfectures voisines ne suffirait pas ; les condamnés de la montagne Li sont nombreux ; je vous propose de les gracier et de leur donner des armes pour qu’ils les combattent.
Eul-che accorda alors une amnistie générale dans tout l’empire ; Tchang Han, chargé du commandement, attaqua et défit l’armée de Tcheou Tchang et la mit en fuite ; puis il tua (Tcheou) Tchang à Ts’ao-yang[4]. Eul-che envoya encore le tchang-che Se-ma Hin
- ↑ Sur ces évenements, voyez le chapitre suivant.
- ↑ La localité appelé Hi se trouvait sur le cours d’eau de ce nom qui sort de la montagne Li et se jetta dans la rivière Wei ; elle était au nord-est de la sous-préfecture de Lin-t’ong, préfecture de Si-ngan, province de Chàn-si.
- ↑ L’appellation de ce personnage était Chao-yong. Sur les attributions du chao-fou, cf. Appendice I.
- ↑ Cette localité de Ts’ao-yang était aussi appelée Hao-yang ; elle se trouvait sur le territoire de la sous-préfecture de Ling-pao, préfecture secondaire de Chàn, province de Ho-nan.