Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/321

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Pou[1], roi du Kieou-kiang, et tout en marchant, rassembla des troupes. Il rentra se garder à Tch’eng-kao. La quatrième année de Han (203 av. J.-C.), le roi Hiang fit avancer ses troupes et investit Tch’eng-kao. Le roi de Han s’échappa ; il sortit, lui seul et le duc de T’eng, par la porte septentrionale[2] de Tch’eng-kao, traversa le Fleuve et s’enfuit à Sieou-ou[3] où il rejoignit l’armée de Tchang Eul et Han Sin. Les divers généraux purent sortir les uns après les autres de Tch’eng-kao et rejoindre le roi de Han. Tch’ou s’empara alors de Tch’eng-kao ; il voulait pousser vers l’ouest, mais Han envoya des soldats lui barrer le chemin à Kong[4] et l’empêcha d’aller dans l’ouest.

En ce temps, P’ong Yue avait franchi le Fleuve, attaqué Tch’ou à Tong-ngo[5] et tué le gouverneur de Sie, général de Tch’ou. Le roi Hiang se rendit alors lui-même dans l’est pour attaquer P’ong Yue. Le roi de Han, qui avait maintenant les troupes du marquis de Hoai-yn[6], voulait traverser le Fleuve et aller dans le sud ; sur les avis de Tcheng Tchong, il y renonça et éleva des remparts dans le Ho-nei ; il envoya Lieou Kia, à la tête de soldats, aider P’ong Yue et incendier les approvisionnements de Tch’ou. Le roi Hiang, se dirigeant du côté de

  1. K’ing Pou. Cf. note 249.
  2. Cette porte s’appelait « la porte de jade ».
  3. Aujourd’hui, sous-préfecture de Houo-kia , préfecture de Wei-hoei, province de Ho-nan.
  4. Cf. tome I, note 04.497. , ad fin.
  5. Cf. note 147.
  6. Le marquis de Hoai yn n’est autre que Han Sin. Cf. Mémoires historiques, chap. XCII.