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CHAPITRE IX
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NEUVIÈMES ANNALES PRINCIPALES
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L’IMPÉRATRICE LU[1]
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L’impératrice-douairière Lu[2] était la femme de Kao-tsou, dès le temps où il était dans une humble condition. Elle enfanta l’empereur Hiao-hoei[3] et une fille qui fut la reine-douairière Yuen, de Lou[4]. Puis Kao-tsou devint roi de Han ; il eut parmi ses femmes la i[5] Ts’i de

  1. Les critiques chinois reprochent à Se-ma Ts’ien de n’avoir pas consacré d’Annales princip’ales à l’empereur Hiao-hoei. Pan Kou, observateur plus rigoureux de la méthode, a écrit un chapitre sur l’empereur Hiao-hoei et un autre sur l’impératrice Lu. En fait cependant, dès la mort de Kao-tsou, ce fut l’impératrice sa femme qui exerça le gouvernement et nous ne saurions blâmer Se-ma Ts’ien de l’avoir mise dès le début au premier plan.
  2. On a vu plus haut (p. 327-329) dans quelles singulières conditions celle qui devait être un jour l’impératrice Lu devint la femme de Kao-tsou. Cf. aussi note 08.120.
  3. Le nom personnel de ce prince était Yng (cf. note 07.300. ) ; son appellation était Man.
  4. Cf. note 07.301.
  5. Le caractère [] doit ici se prononcer i. Il désigne une femme de l’empereur d’un rang déterminé ; quelques commentateurs disent qu’on appliquait ce terme à toutes les femmes de l’empereur. Jou Choen veut cependant que le caractère [] se prononce ici ki, comme dans le cas où il désigne le nom de clan des Tcheou ; c’est parce que les filles du clan Ki, c’est-à-dire de la famille du Fils du Ciel, étaient les plus recherchées par les seigneurs, qu’on en serait venu à appeler ki toutes les femmes du souverain.