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Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/464

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A ces mots, il se rendit promptement au palais de Tai ; la foule des fonctionnaires y arriva à sa suite. Le conseiller d’État Tch’en P’ing, le t’ai-wei Tcheou P’o, le général en chef Tch’en Ou, le yu-che-ta-fou Tchang Ts’ang, le chef de la maison impériale Lieou Yng, le marquis de Tchou-hiu, Lieou Tchang, le marquis de Tong-meou, Lieou Hing-kiu, le tien-k’o Lieou Kie saluèrent tous par deux fois et dirent :

— Ni le prince Hong[1], ni les autres ne sont fils de l’empereur Hiao-hoei ; il ne faut pas leur confier le temple des ancêtres. Vos sujets, ayant demandé respectueusement à délibérer avec la marquise de Yn-ngan, reine femme du seigneur (qui a le titre posthume de) roi K’ing[2], avec le roi de Lang-ya[3], avec

  1. Hong est le nom personnel qu’avait pris I, roi de Tch’ang-chan, lorsque l’impératrice Lu lui avait donné le titre d’empereur (cf. p. 420 et note 09.137).
  2. D’après les commentateurs Sou Lin, Siu Koang et Wei Tchao, le marquis de Yn-ngan et la femme du roi K’ing seraient deux personnages distincts. Mais, d’après Jou Choen, c’est la femme du roi K’ing qui avait le titre de marquise de Yn-ngan ; cet ennoblissement d’une femme n’est pas un fait unique à cette époque ; on a vu plus haut que Lu Siu avait été nommée marquise de Lin-koang(Cf. note 09.140. ) ; de même la femme de Siao Ho était marquise de Tsoan. — Il nous reste à expliquer comment le mari de cette femme portait à la fois les titres de seigneur et de roi : elle avait épousé Lieou Hi ou Lieou Tchong (cf. note 08.335. ) qui était le frère aîné de Kao-tsou ; Lieou Tchong avait été d’abord roi, mais ensuite il fut dégradé et nommé marquis de Ho-yang (cf. note 08.336) ; il n’était donc plus qu’un seigneur quand il mourut. Dans la suite, son fils Lieou Pi fut nommé roi de Ou (cf. p. 398) et fit décerner à son père le titre posthume de roi K’ing ; c’est pourquoi Lieou Tchong est désigné dans notre texte à la fois sous les titres de seigneur (lie heou) et de roi (wang). — La marquise de Yn-ngan étant la veuve de l’aîné de la famille impériale, il était naturel qu’elle fût consultée dans une question de succession au trône.
  3. Lieou Tsé ; cf. p. 423.