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Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/177

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asservirent les cent Yue[1]. Combien plus doit faire celui qui a en main tout l’ensemble de l’empire, celui qui est au-dessus de tous en qualité de glorieux Fils du ciel, celui qui réunit en lui les qualités pacifiques et guerrières, celui qui roule comme une natte les quatre mers[2], celui qui rassemble la multitude par centaines de mille et par myriades ! Comment se complairait-il dans l’inaction et comment ne dirigerait-il pas des expéditions guerrières sur les frontières ?

Dès lors donc on fit sortir des troupes pour châtier dans le Nord les Hou puissants, pour punir dans le Sud les Yue vaillants ; ceux qui étaient à la tête des soldats reçurent des fiefs les uns après les autres.

  1. Cf. tome II, n. 06.106.
  2. C’est-à-dire, celui qui se fait obéir du monde entier avec autant de facilité que s’il roulait une natte. On a déjà vu la même image dans les considérations de Kia I sur les fautes de Ts’in (cf. tome II, p. 225).