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Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/27

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couche et lui donnèrent à manger[1]. Kiang-yuen en fut surprise ; elle sut ainsi qu’il était fils du Ciel : elle le recueillit donc et l’éleva. Yao reconnut sa sagesse et ses capacités ; il lui conféra le titre de directeur de l’agriculture et lui donna le nom de famille Ki ; Ki, c’est la même chose que pen[2]. Les auteurs des Vers louèrent cela et firent l’ode où il est dit[3] :

« L’origine de la naissance de notre peuple... (Cette ode) orne avec profondeur la perfection croissante et raconte les débuts de Heou-tsi. K’ong-tse[4] dit :

« Dans l’antiquité, Yao décréta que Sie aurait le nom de famille Tse et deviendrait le prince de T’ang ; il décréta que Heou-tsi aurait le nom de famille Ki et deviendrait le roi Wen[5] ; T’ai-wang décréta que Ki-li était rendu illustre par le miraculeux présage du Ciel[6] ; T’ai po se rendit dans (le pays de) Ou[7] ; telle fut l’origine de cette filiation.

Les décrets du Ciel s’expriment difficilement ; seuls les sages peuvent les discerner.

Choen, Yu, Sie et Heou-tsi furent tous des descendants de Hoang-ti. Hoang-ti fut désigné par les sorts tirés au moyen de l’achillée comme ayant le décret du Ciel et il gouverna le monde ; sa vertu eut une influence

  1. Cf. tome I, p. 210.
  2. C’est-à-dire que ce mot signifie « origine, principe ».
  3. La phrase qui suit est le commencement de la première ode de la décade cheng-min. Cf. Legge, Chinese Classics, vol. IV, p. 465.
  4. Je ne sais d’où est tirée cette prétendue citation de Confucius.
  5. C’est-à-dire qu’il aurait parmi ses descendants le roi Wen.
  6. Cf. tome I, n. 04.126.
  7. Cf. tome I, n. 04.127.