Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/552

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Une (autre strophe) était ainsi conçue535-1 :


« Les eaux bouillonnantes — se précipitent dans leur cours ;

Traversant vers le nord, elles reviennent535-2 ; vigilantes elles coulent par dessus les obstacles.

Prenez en main les longues perches535-3 ; — jetez à l’eau le beau jade ;

Le Comte du Fleuve est consentant535-4 ; — mais le bois ne suffit pas535-5.

Si le bois ne suffit pas, — c’est la faute des gens de Wei535-6

L’incendie a fait le désert ; — hélas, comment arrêter l’eau ?

Qu’on fasse tomber les bambous de la forêt535-7 ; — que les pieux et les pierres soient enfoncés.

A Siuen-fang535-8 la barrière est faite ; — dix mille félicités vont venir. »

535-1. Cette seconde strophe décrit le retour du Hoang-ho dans son ancien lit.

535-2. J’adopte ici la leçon -- du Ts’ien Han chou ; la leçon -- des Mémoires historiques signifierait que le Fleuve « s’écarte » de la voie qu’il s’était frayée par la brèche de Hou-tse et qu’il retourne vers le nord à son ancien cours.

535-3. Les perches qu’on enfonce pour former comme l’ossature du barrage.

535-4. Le Comte du Fleuve, ayant reçu la belle pièce de jade qu’on vient de lui envoyer en présent, consent à ce que la brèche soit bouchée.

535-5. ----

535-6. On a vu plus haut que les gens de la commanderie de Tong, qui correspond à l’ancien état de Wei --, avaient incendié les broussailles et qu’il n’y avait plus de menu bois pour boucher la brèche.

535-7. L’empereur donne l’ordre qu’on abatte les bambous du parc de Ki.

535-8. La localité appelée Siuen-fang était à 25 li au sud-ouest de la préfecture secondaire de K’ai -- , préfecture de Ta-ming, province de Tche-li.