Page:Sima qian chavannes memoires historiques v6.djvu/104

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Puis il se tua. Le roi de Ts’i fit alors de Se Kiun son conseiller, de Wei Po son général, de Tchou Ou son nei-che ; il mit en campagne toutes les troupes de son royaume. Il envoya Tchou Ou à l’est chez le roi de Lang-ya pour lui tenir ces propos perfides : « Les Lu créent des troubles ; le roi de Ts’i lève des troupes et voudrait marcher vers l’ouest pour les châtier. Mais il se considère lui-même comme un enfant ; trop jeune et inexpérimenté en matière militaire, il souhaite, monseigneur, vous confier le sort de son royaume, car vous étiez général dès le temps de l’empereur Kao et vous avez l’expérience des combats. Mais le roi de Ts’i n’ose quitter ses troupes et m’a envoyé vous prier de venir dans (sa capitale) Lin-tse pour l’y rencontrer et dresser un plan d’action; vous réunirez sous votre commandement toutes les troupes de Ts’i pour aller dans l’ouest mettre fin aux troubles du Koan-tchong. » 52-33 Le roi de Lang-ya ajouta foi à ces paroles et les approuva ; alors il courut rencontrer le roi de Ts’i 52-34. Celui-ci, Wei Po et les autres (dignitaires) en profitèrent pour séquestrer le roi de Lang-ya, puis envoyèrent Tchou Ou mobiliser le royaume de Lang-ya et prendre le commandement de toutes ses troupes.

Le roi de Lang-ya, Lieou Tsë, s’apercevant qu’il avait été trompé et qu’il ne pouvait rentrer dans son royaume, essaya de convaincre le roi de Ts’i par ces arguments : « Le roi Tao-hoei de Ts’i était le fils aîné de l’auguste empereur Kao. Si l’on considère la lignée, vous êtes, monseigneur, le petit-fils aîné légitime de l’auguste empereur Kao et vous devriez régner. Or, les grands dignitaires sont hésitants, ils n’ont


52-33. a ici la même valeur qu’un peu plus bas quand il est dit que Tchou Ou, envoyé par le roi de Ts’i, prend le commandement de toutes les troupes de Lang-ya ( ). La ruse du roi de Ts’i consiste à sembler vouloir mettre le roi de Lang-ya à la tête de sa propre armée. — On sait que le Koan-tchong (le pays à l’intérieur des passes) n’était autre que l’ancien pays de Ts’in, l’actuel Chàn-si, où l’on pénétrait à l’est par la passe Hien , à l’ouest par la passe Long (cf. t. II, p. 216, note 4).

52-34. est ici pour (leçon du Han chou ; autre variante : ).