Page:Sima qian chavannes memoires historiques v6.djvu/112

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Le roi de Ts’i envoya le tchong-ta-fou Lou 52-65 avertir le Fils du Ciel, qui commanda à son tour à ce messager de retourner à Ts’i et de dire au roi : « Tenez bon ; mon armée a battu aujourd’hui les rois de Ou et de Tch’ou. »

Quand le tchong-ta-fou Lou arriva (près de la capitale de Ts’i), les troupes des trois royaumes entouraient Lin-tse sur une grande profondeur ; il n’y avait plus de passage pour pénétrer dans la ville. Les généraux des trois royaumes contraignirent le tchong-ta-fou Lou à accepter le pacte suivant : « Dis au contraire que les troupes impériales sont déjà battues et que Ts’i doit immédiatement se rendre aux trois royaumes, sinon tu seras mis à mort. » Le tchong-a-fou Lou, ayant accepté, alla au bas de la muraille et s’adressa de loin au roi de Ts’i : « L’empereur a déjà levé un million de soldats, » lui cria-t-il ; «il a envoyé le t’ai-wei Tcheou Ya-fou qui a attaqué et battu (les armées) de Ou et de Tcb’ou ; il est en train d’amener des troupes au secours de Ts’i ; que Ts’i tienne ferme et ne se rende pas ! » Les généraux des trois royaumes mirent à mort le tchong-ta-fou Lou.

(Le roi de) Ts’i, au début du siège, se trouvant dans une situation critique, avait entamé des pourparlers secrets avec les trois royaumes. On n’était pas encore arrivé à un accord quand il apprit, à sa grande joie, que le tchong-a-fou Lou revenait de la Cour ; et quant à ses grands fonctionnaires, ils l’exhortaient, eux aussi, à ne pas se soumettre aux trois royaumes.

Peu de temps après, les armées du général de la Cour impériale, Loan Pou, du marquis de P’ing-yang et d’autres, arrivèrent à Ts’i 52-66 ; elles attaquèrent et battirent les troupes


52-65. Les tchong-ta-fou étaient des subordonnés du surintendant du palais (lang-tchong-ling , v. t. II, p. 515). Lou est le nom de famille de ce personnage. Le So-yn cite le Lou-che p’ou selon lequel son ming aurait été qui se prononcerait ici wang ( ).

52-66. Voir la biographie de Loan Pou au ch. 100. Selon Yen Che-kou, le marquis de P’ing-yang serait Ts’ao Siang , ce qui est une erreur, car celui-ci ne devint roi que sous l’empereur Ou. II s’agit ici de Ts’ao Ki ,