Page:Sima qian chavannes memoires historiques v6.djvu/87

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traverser la (rivière) Houai et investir Cheou-tch’oen 51-10. À son retour, (le roi de Han) envoya un émissaire faire secrètement des avances au ta-se-ma Tcheou Yn51-11. Celui-ci se révolta contre Tch’ou et prêta assistance à Lieou Kia en mettant en campagne (les troupes de) Kieou-kiang 51-12 et en allant à la rencontre des soldats du roi Ou, K’ing Pou. Tous se réunirent à Kai-hia et attaquèrent ensemble Hiang Tsi 51-13.

Le roi de Han put alors envoyer Lieou Kia à la tête des troupes de Kieou-kiang, ainsi que le t’ai-wei Lou Koan, attaquer au sud-ouest le roi de Lin-kiang, Kong Wei. Quand celui-ci fut mort, on refit de Lin-kiang la commanderie de Nan 51-14.

La sixième année de Han (201), au printemps, (le roi de Han) réunit les seigneurs à Tch’en 51-15. Il destitua le roi de Tch’ou, (Han) Sin, l’emprisonna et partagea son territoire en deux royaumes. À ce moment-là, le fils de Kao-tsou était


51-10. actuellement Cheou hien dans le Ngan-hoei. C’était alors la capitale de la commanderie de Kieou-kiang (cf. ci-dessous n. 12).

51-11. Le texte semble dire que c’est Lieou Kia qui envoie un émissaire, mais le pen-ki de Kao-tsou écrit explicitement que c’est celui-ci qui envoya un ou plusieurs émissaires à Tcheou Yn (voir t. II, p. 378, où la note 5 explique que Tcheou Yin était un des officiers de Hiang Yu).

51-12. Sur la commanderie de Kieou-kiang , voir t. II, p. 290, n. 1. Son territoire occupait une partie des provinces du Kiang-sou et du Ngan-hoei au nord du Yang-tse, ainsi que le Kiang-si ; K’ing Pou fut nommé par Hiang Yu roi de Kieou-kiang en 206.

51-13. Sur ces événements, v. t. II, pp. 313-316. Kai-hia S~F est situé au sud- est de Ling-pi hien dans le Ngan-hoei.

51-14. La commanderie de Nan avait été établie par Ts’in en 278 av. J.-C. Kong Ngao qui avait le titre de tchou-kouo auprès de l’empereur Juste, avait attaqué cette commanderie. Elle devint, en 206, le royaume de Lin- kiang et son propre apanage, avec Kiang-ling, actuellement localité du Hou-pei, pour capitale. Cette ville avait déjà été, à l’époque Tch’oen-ts’ieou, la capitale de Tch’ou sous le nom de Yng . Voir t. II, p. 290; t. III, p. 53.

51-15. Tch’en , act. Tch’en-tcheou dans le Ho-nan. Cette ville devint capitale de Tch’ou après que Yng eut été prise et qu’eut été établie la commanderie de Nan (v. note 14).