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Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/106

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que son cœur et son malheur démentaient sa doctrine : « Ils ont bien fait… » Alors elle lui mettait la main sur la bouche. « Taisez-vous, père, lui disait-elle, est-ce qu’une femme ne connaît pas son mari ? Il n’a jamais rien fait de semblable, aussi vrai que j’espère le paradis. » Et elle allait à sa mère : « Eh ! dites-le-lui donc, mère ; rendez donc justice à votre sang. Ils en feront peut-être des martyrs. — Et alors un sanglot la prenait. — Mais c’est ce jour-là qu’on verra un crime ! » Un jour que j’assistais à une de ces scènes, elle s’aperçut que je fondais en larmes. « Mais dites-le-lui donc aussi, vous, me cria-t-elle, en me serrant la main avec une force convulsive, vous, leur ami, vous qui avez vécu avec eux ; vous qui avez prié le bon Dieu avec