Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/145

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vint. Une autre femme nous avertit, après nous avoir fait jurer le secret, que Jean Brien avec plusieurs réfractaires se cachait dans les mines de Locmaria. C’était notre dernière espérance, car il y avait à peine une maison dans tout le pays que nous n’eussions visitée. La route était longue ; Marion, quoique évidemment épuisée, la fit presque en courant. Nous arrivâmes vers le milieu du jour. Locmaria n’est ni un bourg ni un village ; c’est une abbaye en ruines auprès de laquelle se tient chaque année une foire célèbre. Je connaissais tous les détours de ces ruines, les escaliers de pierre qui montaient à la hauteur de cinq étages et aboutissaient tout à coup dans le vide, les caveaux et les longs couloirs souterrains interrompus par des éboulements. Nous