Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/185

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sa personne. Sa femme nous dit qu’il n’avait pas vécu depuis que le doute s’était fait jour dans son esprit. Pendant toute l’audience, qui fut courte, on le vit, en habit bourgeois, derrière l’avocat général qui portait la parole devant le jury du Calvados. Quand ce magistrat se leva pour déclarer qu’il renonçait à l’accusation, il y avait sur la figure de M. Hervo plus d’émotion que sur celle des trois frères, que ce moment allait rendre à la liberté et à la vie. Marion s’appuyait sur mon bras, car elle ne pouvait plus se soutenir. Ses forces l’abandonnaient à ce dernier moment, où elle n’avait plus qu’à recueillir le fruit de son courage. Jean-Louis avait les yeux fixés sur elle, et il la regardait comme on regarderait un ange. Les jurés ne délibérèrent même pas. Au bout de