Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/43

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silence, et en pensant aux terribles événements que nous venions de traverser. C’est au retour d’une de ces courses qu’il me demanda d’écrire l’histoire de nos trois amis. Je l’écrivis tout d’un trait le lendemain matin, non pour prouver, comme on peut le voir par ce qui précède, mais pour raconter et pour fixer nos communs souvenirs.

Le pauvre abbé Moisan me fit promettre de la publier un jour, « si jamais tu deviens auteur, » ajoutait-il. La voici. Elle a dormi tout un quart de siècle sous mes livres de ce temps-là, avec les manuscrits que j’accumulais alors en véritable échappé de collége. Quand j’ai relu, au bout de vingt ans, ces récits très-naïfs mais très-véridiques, avec un sentiment qui doit ressembler à celui d’une femme arrivée au seuil de la vieil-