Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/48

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gnant. La politique y gagnerait comme la morale. Les guerres civiles n’en seraient peut-être pas moins fréquentes, mais à coup sûr elles deviendraient moins atroces.

Ce que j’ai retenu, sur ce dernier point, des opinions de M. Moisan, c’est un désir ardent de voir la justice politique, puisque c’est le nom qu’il faut lui donner, entièrement séparée de la justice ordinaire. Ni les mêmes juges, ni les mêmes lieux de détention. Assurément je suis convaincu qu’il y a en politique une cause juste et des partis haïssables ; mais dans tout jugement politique, c’est le vainqueur qui décide, à titre de vainqueur, soit qu’il représente la justice ou la violation de la justice. Quand la chance tourne, l’accusé change de place avec le juge. Le même code se trouve bon.