Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/64

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plusieurs heures assez malade. Enfin, je recouvrai assez de force pour me lever et je me rendis chez M. Le Nevé, notre principal, espérant encore qu’on m’avait trompé, et voulant, dans tous les cas, être éclairci et connaître tous les détails.

Je n’eus pas besoin de lui faire de question, car il vint à moi dès qu’il m’aperçut et me tendit les bras en pleurant. « Mais ils sont innocents, me dit-il, je le jurerais, et pourtant toutes les apparences sont contre eux. Je suis assigné comme témoin. Je leur rendrai justice. Je dirai tout le bien que je sais d’eux. Des enfants que j’ai élevés, que je connais depuis dix ans, et qui sont le modèle du collége, ne peuvent pas être des assassins. Soyez tranquille, nous les sauverons. Jourdan m’a promis de les sauver. »