Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/86

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En ce moment, la chambre où étaient les soldats devint silencieuse comme la tombe. Tout le monde leva les yeux vers les planches mal jointes qui servaient de plafond ; dans chaque fente on croyait voir braqué le canon d’un fusil. Une échelle en mauvais état conduisait à l’étage supérieur. Le sergent s’y précipita, comme un soldat qui voit tomber une bombe à dix pas de sa compagnie et qui se dévoue pour sauver ses camarades. Quelques hommes déterminés l’y suivirent. Ils soulevèrent la trappe qui servait de communication, et quand ils furent ainsi au premier étage du moulin, ils se trouvèrent en présence de la mère et de la femme du meunier. Il n’y avait pas d’autre garnison dans cette forteresse qui pouvait être si aisément défendue. On fouilla sous