Aller au contenu

Page:Simon - Mignet, Michelet, Henri Martin, 1890.djvu/238

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
230
MIGNET, MICHELET, HENRI MARTIN.

mort de Louis XVI, nous lui demanderons compte des trois siècles qui la précèdent. Il lui a fallu onze volumes pour les raconter. Le premier s’appelle la Renaissance. Sachez, en l’ouvrant, que vous allez y retrouver Michelet tel que vous l’avez connu jusqu’ici, car suivant l’expression d’un de ses plus judicieux critiques, il n’est pas perfectible ; je ne dirai pas qu’il a foi en son infaillibilité, mais il ne s’en faut guère ; comme il se raconte lui-même, au moins autant qu’il raconte la France, de quelque côté, objectif ou subjectif, que vous regardiez son histoire, entre le huitième elle neuvième volume, il n’y a pas d’abîme. Il y a pourtant quelque changement. Pendant ces dix ans, d’autres ont étudié l’histoire ; ils l’ont modifiée, peu modifiée, suivant Michelet : « En effet, ils ont accepté mes bases, appliqué mes idées, profité de mes découvertes »,’ modifiée pourtant : il en tient compte, un certain compte. Il veut bien

1. Préface de 1855.