mort de Louis XVI, nous lui demanderons compte des trois siècles qui la précèdent. Il lui a fallu onze volumes pour les raconter. Le premier s’appelle la Renaissance. Sachez, en l’ouvrant, que vous allez y retrouver Michelet tel que vous l’avez connu jusqu’ici, car suivant l’expression d’un de ses plus judicieux critiques, il n’est pas perfectible ; je ne dirai pas qu’il a foi en son infaillibilité, mais il ne s’en faut guère ; comme il se raconte lui-même, au moins autant qu’il raconte la France, de quelque côté, objectif ou subjectif, que vous regardiez son histoire, entre le huitième elle neuvième volume, il n’y a pas d’abîme. Il y a pourtant quelque changement. Pendant ces dix ans, d’autres ont étudié l’histoire ; ils l’ont modifiée, peu modifiée, suivant Michelet : « En effet, ils ont accepté mes bases, appliqué mes idées, profité de mes découvertes »,’ modifiée pourtant : il en tient compte, un certain compte. Il veut bien
1. Préface de 1855.