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Page:Sismondi - Nouveaux Principes d’économie politique.djvu/109

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produit plus rien, et comme chacun travaille sans cesse à conserver et à augmenter sa fortune, chacun aussi restreint son fonds de consommation ; et, au lieu d'accumuler dans sa maison des provisions égales à la totalité de son revenu annuel, qui doit successivement passer à ce fonds, il augmente, au moins momentanément, son capital fixe ou circulant de tout ce qu'il n'est pas encore prêt à dépenser. Dans l'état actuel de la société, une partie du fonds de consommation repose entre les mains des marchands détaillants, qui attendent la commodité de chaque acheteur ; une autre, destinée à se consommer fort lentement, comme les maisons, les meubles, les voitures, les chevaux, est entre les mains de gens qui font métier d'en louer l'usage, sans en abandonner la propriété. Une partie considérable de la richesse des nations, opulentes, est toujours rejetée dans le fonds de consommation, mais, quoiqu'elle donne encore des bénéfices à ses détenteurs, elle a cessé d'ajouter à la reproduction nationale.