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Page:Sismondi - Nouveaux Principes d’économie politique.djvu/111

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les gages de l'ouvrier, dans un cas les gages de la terre, dans l'autre les gages de l'usine, qui ont travaillé comme des êtres humains.

Mais la puissance de l'usine, pour produire, est due entièrement à un travail antérieur de l'homme, qui l’a créée de fond en comble. La puissance productive de la terre n’est due qu'en partie à ce travail antérieur, qui l'a enclose, qui l'a défrichée, qui l'a rendue apte à produire aussitôt qu'un travail annuel la féconderait. Il y a aussi dans la terre, il y a dans la nature une force productive qui ne vient point de l'homme, et dont il s'attribue la propriété, en retour seulement de la peine qu’il prend pour la diriger. Il en résulte que le travail, consacré à féconder la terre, est beaucoup plus productif qu'aucun autre, puisqu'il est secondé par une force spontanée qu'il lui suffit seulement d'éveiller. Cependant ce même travail, dans notre vieille Europe, est le moins lucratif de tous, parce que ses fruits se trouvent partagés entre l’ouvrier, le fermier, le propriétaire et le fisc. Dans les colonies où la terre appartient à qui veut la prendre, et où il n'y a point d'impôt foncier, l'industrie territoriale a repris son rang naturel.

Par opposition avec la terre, on pourrait réunir les deux autres sources de richesses ; la