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Page:Sismondi - Nouveaux Principes d’économie politique.djvu/118

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qu'il en attendait l’année suivante, ou seront diminués, ou se changeront même en perte ; et après avoir fait naître une population active qui n'avait de revenus que ses bras, il la privera de la subsistance qu'il lui avait fait espérer en échange de son travail.

Après ces réflexions générales sur le premier partage du revenu, il conviendra de le suivre dans sa distribution entre toutes les branches de la société.

Le fermier, après avoir prélevé sur sa récolte des semences égales à celles de l'année précédente, y trouve encore la partie dont il se nourrit avec sa famille ; il se l'approprie et la consomme en échange de son revenu qui consistait dans son travail annuel ; il y trouve aussi la partie dont il nourrit ses manouvriers, au même titre, en échange de leur travail ; il y trouve encore la partie avec laquelle il satisfera le propriétaire de terre, qui a acquis un droit de revenu par les travaux primitifs des défrichements, qu'il ne renouvelle plus, ou simplement par l'occupation d'un terrain vacant. Enfin, il y trouve la partie avec laquelle il paiera l'intérêt de ses dettes, ou se compensera à lui-même l'emploi de son propre capital, et c'est un revenu auquel il a acquis des droits par le travail primitif auquel son capital a dû sa naissance. On