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CHAPITRE III.

Administration de la richesse nationale, avant que sa théorie fût devenue l’objet d’une science.


Depuis que les hommes ont formé des corps sociaux, ils ont dû s’occuper des intérêts communs que leur donnait leur richesse. Une partie de la fortune publique fut destinée, dès l’origine des sociétés, à pourvoir aux besoins publics. La perception et l’administration de ce revenu national, qui n’appartient plus à chacun, mais à tous, devint une partie essentielle de la science des hommes d’état. C’est celle que nous nommons la finance.

Les fortunes privées, d’autre part, compliquèrent les intérêts de chaque citoyen ; elles furent exposées aux attaques de la cupidité et de la fraude ; elles doivent être défendues par l’autorité publique, d’après le contrat fondamental des sociétés, qui avait réuni les forces individuelles pour protéger chacun avec la puissance de tous. Les droits sur la propriété, les partages de celle-ci, les moyens de la transmettre, devinrent une des branches les plus importantes de la jurisprudence civile ; et l’ap-