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Page:Sismondi - Nouveaux Principes d’économie politique.djvu/29

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sur les Économiques. Mais le texte grec de la plus grande partie de ceux-ci a péri, et l’ouvrage ne repose plus que sur la foi douteuse d’une traduction latine de Léonard Arétin. Le premier livre est consacré aux personnes qui composent la famille, le second aux choses. Ce dernier commence par une division de l’administration économique des rois, des satrapes, des villes et des particuliers, qui semble promettre des observations curieuses sur la richesse publique ; cependant il ne se compose que d’une énumération bizarre de tous les expédiens employés par des tyrans, des gouverneurs ou des villes libres, pour lever de l’argent dans les momens de détresse. Il n’y aurait pas probablement d’invention moderne de la maltôte dont on ne trouvât quelque exemple dans ce livre ; mais, ce qu’il y a d’étrange, c’est qu’Aristote, ou l’auteur pseudonyme, les rapporte sans ordre, bonnes et mauvaises, et jusqu’aux plus violentes et aux plus extravagantes, sans les blâmer ou en indiquer le danger.

Enfin Platon, dans le second livre de la République, voulant exposer l’origine de la cité ou de la société humaine, développe son système économique avec une clarté et une précision que ne surpasserait point un disciple d’Adam Smith. L’intérêt réciproque, selon lui,