faire vivre, et qui, élevés dans une plus grande abondance, sont privés des gages du travail qui devaient leur servir de revenu ; ils restent alors exposés à la misère ou à la faim.
Lorsque les capitaux sont, au contraire, supérieurs aux besoins de la consommation, le premier résultat fâcheux de cette surabondance, c'est que se disputant les uns aux autres leur emploi, leurs détenteurs finissent par se contenter d’un moindre loyer ; le taux de l'intérêt baisse, le revenu de ceux qui possèdent cette part essentielle de la richesse commerciale décroît, et leurs jouissances diminuent.
Ce n'est pas tout, les entrepreneurs réglant dès lors les travaux qu'ils commandent, non plus sur les besoins de la société, auxquels ils doivent pourvoir, mais sur les capitaux dont ils disposent, font plus d'ouvrage qu'on n'en peut consommer ; et se disputant les uns aux autres leurs chalands, consentent, pour vendre, à se contenter d’un moindre profit. La baisse du profit mercantile diminue le revenu de tous ceux qui vivaient du commerce, et réduit leurs jouissances.
Enfin, les capitaux supérieurs aux besoins n'ont pas seulement excité une activité démesurée chez les commerçants, ils ont dû avoir la même influence sur les ouvriers : on a établi