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Page:Sismondi - Nouveaux Principes d’économie politique.djvu/59

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commerce, et l’autre qu’à l’agriculture, Adam Smith en chercha la source dans le travail. Tout travail qui laisse après lui une valeur échangeable, lui parut productif, soit qu’il appartînt aux champs ou à la ville, soit qu’il créât l’objet échangeable, qui devenait partie de la richesse, soit qu’il augmentât la valeur d’une chose qui existait déjà.

De même que le travail fut à ses yeux le seul créateur de la richesse, l’économie fut pour lui le seul moyen de l’accumuler. L’économie créa les capitaux, nom sous lequel il ne comprit pas seulement l’or et l’argent, comme faisaient les économistes mercantiles, mais les richesses de tout genre, amassées par le travail de l’homme, et employées par leurs propriétaires, moyennant un bénéfice, à faire exécuter un nouveau travail.

La richesse nationale se composa, à ses yeux, de la terre, qui, rendue productive par le travail de l’homme, non-seulement compense ce travail avec avantage, mais produit encore, en faveur de son propriétaire, un revenu net, le fermage, qu’il nomma la rente ; des capitaux, qui, employés à animer l’industrie, la rendent lucrative, en sorte que leur circulation produit pour leurs propriétaires un second revenu qu’il nomma le profit ; du travail, enfin, qui pro-