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Page:Sjoestedt - Le Secret de la sagesse française.djvu/214

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saire d’y faire une rapide allusion pour présenter, dans son vrai jour, le sentiment de justice froissée, qu’éprouve unanimement l’âme française devant la manière dont on prétend, à l’étranger, décider des problèmes vitaux de sa patrie.

Une formidable campagne de presse a travaillé pour travestir la France dans le manteau de l’impérialisme ; cette accusation fait sortir le français des gonds, parce qu’il ne peut pas s’imaginer qu’elle puisse être faite de bonne foi venant de pays impérialistes par constitution comme l’Angleterre, qui ne vit que par l’empire des mers et la domination imposée à d’autres peuples. Elle est aussi inadmissible de la part de l’Amérique. La France, elle, n’a pas d’Irlande, de Transvaal, ni de Cuba, ni de Philippines ; elle peut comprendre les nécessités de défense et de structure, qui s’imposent à ces deux grandes nations, mais elle ne veut pas admettre qu’elles lui appliquent, comme un anathème, un titre qui leur convient beaucoup plus à elles-mêmes.

Protégés par les océans, les anglo-saxons refusent de reconnaître la situation éternellement périlleuse de la France, toujours ouverte aux invasions, et, par une volonté de la maintenir