Aller au contenu

Page:Sjoestedt - Le Secret de la sagesse française.djvu/228

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

révolution. J’ai dit plus haut que la figure agricole, pastorale et viticole de la France avait en elle-même, par son intérêt propre, toutes les préférences de la raison. Les trois perspectives des révolutions contenues dans le plan Loucheur ne sont pas pour faire changer d’avis, au contraire. »

Ces paroles expriment la pensée directrice de ce petit livre : à savoir que la sagesse française réside dans sa résistance au vertige du lucre et du gain rapide par l’intensification malsaine et par la spéculation. Saura-t-elle résister encore longtemps aux tentations de la ploutocratie génératrice de prospérité artificielle, suivie de conflits extérieurs et intérieurs, de chômage et de révolution ?

On abuse beaucoup trop, dans les parties extrêmes de gauche ou de droite, de ce mot de « révolution ». Aussi longtemps qu’un heureux équilibre économique préserve la France des secousses provoquées par l’industrialisation à outrance, ce danger paraît écarté. Personne ne peut prévoir les répercussions de catastrophes d’ordre financier, mais il est évident qu’elles seraient encore beaucoup plus fortes dans un pays super-industrialisé.

Les adorateurs de ce mot fatidique et qui tâchent d’y pousser inconsciemment leur pays,