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PRÉFACE.

Enfin nous rendre utile, tout ensemble, à la patrie de nos pères et à notre patrie d’adoption en faisant mieux connaître la première, et en ouvrant à la seconde une nouvelle source d’études et peut-être d’inspiration ;

Tel a été le but de ce travail, dont nous comprenons mieux que personne toute la difficulté. Ce qui nous a soutenu et encouragé, c’est l’idée de remplir un devoir qui nous est comme imposé par notre position exceptionnelle de fils d’émigré.

Puissions-nous n’être pas resté trop au-dessous de notre tache, et n’avoir pas trop trahi notre poète en pensant le traduire[1].

V. G.
  1. Nous avons cherché à concilier la plus scrupuleuse exactitude avec les exigences de la langue française, nous tenant autant que possible à égale distance du mot à mot littéral, que Chateaubriand et Lamennais ont seuls pu se permettre impunément, et d’une élégante paraphrase, qui ne serait d’après nous qu’un faux littéraire une substitution dangereuse et illicite d’un style étranger à celui de l’auteur. Le lecteur jugera jusqu’à quel point nous avons réussi. — Les notes qui ne portent aucune indication d’origine appartiennent au traducteur.