Page:Smith - Le commerce du coton dans l'Inde, trad Émion, 1863.djvu/32

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ment rémunérateur, car des chemins de fer vont incessamment pénétrer dans les districts à coton, et les prix, dans l'intérieur, atteignent presque ceux de Bombay. On pourrait donc encore prévoir un développement constant d'environ 10 pour 100 par an ; et la progression annuelle serait alors de :

Exportation de 1864 2,250,000 balles 1865 2,500,000 1866 3,750,000 1867 3,000,000 1868 3,300,000 1869 3,650,000 [1]

Néanmoins, si le coton de l'Inde descendait, à Liverpool, à 5 pence la livre (50 c. le 1/2 kilo.), le fermier ne serait plus encouragé à en augmenter la culture. A ce taux il est à peine aussi profitable qu'une autre récolte, et la surface cultivée en coton ne varierait plus, peut-être même elle diminuerait.

Il est convenable, en nous résumant, d'observer que les chiffres donnés plus haut méritent à peine le nom d’estimation, ils portent sur une région si obscure et si peu explorée, qu'on ne peut y attacher grande confiance. Dans les districts tributaires de Bombay, tels que ceux de Gujarat, de Kandeich (Khandeish), de Berar, de Darouar (Dharwar), on peut se procurer des données assez certaines ; mais on ne pourrait prédire quelle influence cette crise exercera sur la culture du coton dans la vaste région du centre et du sud de l'Inde, et dans le Pendjab (Punjaub). Jusqu'à ce jour on n'y a récolté du coton que pour la consommation locale, et en trop petite quantité pour qu'il pût être exporté ; mais ce pays doit posséder d'immenses ressources pour l'augmentation de cette culture. Jugeant enfin, d'après les renseignements pris sur les faits existants, on arrive à la conclusion suivante : si la

  1. Voir la note, p. 29.