l'augmentation rapide et bien connue de la culture du coton dans les États indigènes, accroissement aussi remarquable, peut-être, que dans le territoire anglais.
- Bombay, 27 mars 1863.
La question de savoir si ces causes sont temporaires ou permanentes, remédiables ou inévitables est d'une importance vitale pour le Lancashire ; car de cela, autant que de la quantité, dépend la solution de ce problème : l'Inde peut-elle remplacer l'Amérique ?
La cause première de la malpropreté du coton de l'Inde est la pauvreté de la plante elle-même. La coque est plus petite et plus mauvaise qu'en Amérique, et plus sujette à s'endommager. On trouve, par exemple, dans la récolte de cette année beaucoup de coton taché et pourri par suite des dernières pluies ; elles pénètrent dans la boule, elles pourrissent la graine et une grande partie de la laine qui l'entoure, alors la graine pourrie est écrasée et passe en petits morceaux à travers le rouleau à égrener (churka), au lieu d'être proprement séparée du coton. On n'observe pas le même accident sur la plante plus forte de l'Amérique. Le rendement du coton dans l'Inde est très-petit, comparé à celui de l'Amérique, probablement un quart seulement en moyenne ; la plante est petite dans la plupart des districts, et ne porte que