Page:Smith - Le commerce du coton dans l'Inde, trad Émion, 1863.djvu/51

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venant du côté de Madras se fait sentir, et fait durer les pluies un mois plus tard qu'ailleurs. En outre, la pluie tombe beaucoup plus doucement et également que dans les autres contrées de l'Inde, et la masse d'eau qui tombe est bien inférieure à la moyenne des autres districts. Ces particularités rendent le climat du Darouar (Dharwar) plus semblable à celui des États du Sud que toute autre partie de l'Inde, et par conséquent le coton d'Amérique y croit mieux.

Mais, même dans le Darouar (Dharwar), le cotonnier d'Amérique est bien inférieur à ce qu'il est dans son sol naturel. Il n'est pas, à beaucoup près, aussi supérieur qu'on se l'imagine au coton indigène. La plante elle-même est à peine plus grande que celle de l'espèce indigène, et ne porte pas beaucoup plus de fruit. Le produit du plant américain est diversement estimé d'un tiers à un sixième de plus que celui du plant indigène, et, même avec cette augmentation, il ne dépasse pas celui généralement obtenu dans le Broach et le Berar avec les espèces indigènes ; il est égal seulement au tiers de ce que produit un terrain ordinaire en Amérique.

Le principal avantage de l'espèce américaine consiste dans la plus grande force de ses soies qui lui permet de supporter le nettoyage à la machine, et pour cette raison on peut le nettoyer beaucoup plus vite que le coton indigène.

On est fondé à prévoir une augmentation constante dans la culture de l'espèce d'Amérique dans cette partie du pays, et les personnes qui connaissent bien le district pensent que, dans dix ans, cette culture atteindra 150,000 balles si le coton se maintient à un prix élevé. Mais, à cette seule exception près, il semble que le plant d'Amérique n'a que peu de chance de remplacer d'ici à longtemps l'espèce indigène, si jamais cela arrive.

La perspective d'améliorer le coton indigène en le ramassant, le nettoyant et le transportant avec plus de soin donne de plus grandes espérances ; s'il arrivait en Angleterre en aussi bonne condition que le coton venant d'Amérique, ce ferait, sans aucun doute, un article fort utile, et il pourrait