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Page:Smith - Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, Blanqui, 1843, II.djvu/152

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nements du marché intérieur, qu’à l’augmentation de la culture du blé. C’est de cette loi que le commerce de blé dans l’intérieur a reçu toute la liberté et toute la protection dont il ait jamais joui jusqu’à présent, et ce commerce intérieur contribue bien plus efficacement que celui d’importation ou celui d’exportation, tant à l’abondance des approvisionnements du marché national, qu’à l’encouragement de la culture du blé.

L’auteur des Discours sur le commerce des blés a calculé que la quantité moyenne de grains de toute espèce importés dans la Grande-Bretagne était, à la quantité moyenne de grains de toute espèce qui y étaient consommés, dans une proportion qui n’allait pas au-delà de celle de 1 à 570. Ainsi, pour l’approvisionnement du marché national, l’importance du commerce intérieur des grains doit l’emporter sur celle du commerce d’importation dans le rapport de 570 à 1.

Suivant le même auteur, la quantité moyenne de grains de toute espèce exportés de la Grande-Bretagne n’excède pas la trente-unième partie du produit annuel. Par conséquent, pour encourager la culture du blé en fournissant un marché au produit du pays, l’importance du commerce intérieur doit être à celle du commerce d’exportation dans la proportion de 30 à 1.

Je n’ai pas beaucoup de foi à l’arithmétique politique, et je ne prétends pas garantir l’exactitude de l’un ni de l’autre de ces calculs. Je n’en parle que pour faire voir combien, dans l’opinion des personnes qui ont le plus d’expérience et de jugement, le commerce étranger sur le blé est d’une bien moindre conséquence que le commerce intérieur. Le très-bon marché du blé, dans les années qui ont précédé immédiatement l’établissement de la prime, pourrait bien être regardé, avec quelque raison, comme étant en grande partie l’effet de ce statut de Charles 11, qui avait été porté environ vingt-cinq ans auparavant, et qui, par conséquent, avait eu tout le temps de produire son effet.

très-peu de mots suffiront pour expliquer ce que j’ai à dire sur les trois autres branches du commerce des blés.


§ II. — Commerce d’importation.


Le commerce du marchand qui importe du blé étranger pour la consommation intérieure contribue évidemment à approvisionner directement le marché national ; sous ce rapport, il est directement avantageux à la masse du peuple. Il tend, à la vérité, à faire baisser tant