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LA CORVÉE

auteur. L’on s’accorda à demander au secrétaire de renvoyer en appendice, dans le volume futur, la Corvée de l’érable et à maintenir au premier rang la Corvée des Hamel.

Aussi bien ce dernier essai, par les observations précises dont il abonde, par la vie du style, par le pittoresque de la description, par l’émotion du récit, par la distinction étonnante de l’ensemble, par le fait enfin que son auteur fut déjà récompensé au concours précédent, semblait-il devoir être placé hors concours. Néanmoins, il ne représente pas, comme il arrive dans les expositions, un produit déjà primé, mais une œuvre nouvelle. À ce titre, les juges devaient à l’auteur de lui assigner son rang parmi les autres. Ce rang ne pouvait être, sans conteste, que le premier.

Quant aux autres essais que signale la liste ci-haut, ils attirent l’attention, chacun par des qualités différentes. Celui de Mistigris reproduit, avec une exactitude minutieuse, le parler bigarré de nos gens revenus des States. Il peint aussi, avec une fidélité comique, la gaieté bretonne et la rouerie normande de nos campagnards. Leur ténacité et leur amour-propre éclatent davantage dans la Fenaison de Jean-Louis. Leur rudesse fait le fond de la Corvée au cimetière, où elle est tempérée par la figure patriar-