éplucheux, en disant que « le blé-d’inde, ça le connaissait, puisque dans son jeune temps, il passait ses vacances en campagne. » Mais dans le moment, ce qui l’occupait le plus, c’était Roselinette ; il n’eut pas grand’peine à la reconnaître, tant elle était la plus belle des éplucheuses : et pour ne pas se faire jouer de tour, il se mit à éplucher comme un bon. Vous vous imaginez pourquoi n’est-ce pas ? Pour avoir un rougeau et voler un bécot à la belle Roselinette.
Épluche ! Épluche ! Épluche ! Toujours des épis blancs !
Épluche toujours ! Épluche toujours ! Épluche toujours ! Encore des épis blancs !
« Batte-feu ! pensa Jean-Brette, en se frottant la moustache, pour sûr qu’on a trié tous les épis rouges ! »
Et Roselinette se disait : « Que j’ai donc été folle ! Si au moins je m’étais caché un rougeau dans le tas ; je l’aurais fait trouver au beau monsieur de Québec : Et alors ? alors il m’aurait embrassée. Et alors ? Oui alors… » Roselinette tordait encore plus fort qu’hier son tablier, et avait grande envie de pleurer. Les autres, vous pensez bien, trouvaient ça assez ennuyeux et pas mal curieux : rien que des épis blancs ; pas un rougeau encore !…